Equateur

Nous avons traversé la frontière, contents de changer de pays. Les montagnes aux pentes très raides nous ont convaincu sans peine à prendre un bus, d’abord un camion ouvert avec des bancs en bois puis un bus normal jusqu’à Vilcabamba où nous arrivâmes à 22h00. La monnaie locale est le dollar américain! Ce qui est assez étrange au début. Nous sommes restés 10 jours dans une guest-house sympa où nous avons connu Nelson, un musicien états-unien rêveur et idéaliste qui vivait là et qui contre quelques repas cuisinés donna des cours de violon à Sinai.

Vilcabamba est habitée par beaucoup d’étrangers qui se sont laissé séduire par le climat avenant, ont acheté du terrain, font de la permaculture, ont un petit magazin ou un petit restaurant, sont venu pour la retraite comme cet États-unien ingénieur et musicien avec ses 5 enfants encore jeunes.

On se laisse vite prendre par l’ambiance cool et tranquille du coin. On ne va pas s’installer, reprendre cet hôtel mal entretenu mais ça pourrait être joli avec gout et amour. On imagine ce qu’on ferait, on rêve, on dessine mais un autre endroit nous attend ailleurs.

À Loja qu’ont atteind en 2 jours, on dort à la paroisse catholique. De là, au lieu de faire les Andes, on va traverser une montagne et arriver à la route de l’Orient, les contreforts de l’Amazonie. Beaucoup de pluies, très chaud et moins d’arbres que j’espérais, les gens habitent ici, ont des vaches et déforestent, c’est normal.

Chaque fois qu’on demande pour dormir, les gens acceptent sans sourcier, nous indiquent un endroit et nous laissent seuls sans nous poser de questions. Une famille qui a une création de tilupia, un poisson chinois importé, nous laisse dormir sous un avant -toit bien agréable. Le soir, de l’aquarium au bord de la route, Claudia prend les tilupias qui restent et cuisine pour tous les poissons entourés de feuilles sur la braise. Le jour d’après, il pleut des trombes et nous restons encore et Claudia cuisine pour tous! Ils ont 2 garçons aussi avec qui Yacha et Sinai s’amusent.

Nous atteignons Misahuali et 5 km avant d’arriver, Joao remarque un monsieur qui construit un cano en bois. On s’arrête, Enoc, sa femme Rita et leurs 2 enfants déjà grands, habitent ici avec tout le clan familial qui comprend 4 maisons. De fils en aiguilles, on s’installe, il y a une maison vide du frère célibataire et ils la mettent à notre disposition. Rita, très cordiale, rigole tout le temps, elle travaille dans l’ hotel d’un français, à 15′ à pied d’ici. On part 2 jours plus tard pour revenir quand on aura été chercher un paquet qui nous attend à Quito. On va construire un bateau avec Enoc!